HISTOIRE:
Au duc de Morny, frère utérin de l’empereur Napoléon III, le turf français est déjà redevable de l’aménagement de l’hippodrome de Longchamp (1857), et de la conception et du financement du Grand Prix de Paris (1863). Le dernier volet du triptyque de son parrainage, ce seront les courses à Deauville. Avec le concours de son ami le docteur Oliffe, Morny décide d’organiser des courses à Deauville dans l’espoir de concurrencer bientôt Brighton en Angleterre, Baden-Baden en Allemagne et surtout la station normande voisine, Dieppe où l’on court depuis 1850. À leur avis, casino et courses sont indissociables.
Sur soixante-six hectares, provenant d’anciens marais asséchés, au pied de coteaux verdoyants, deux pistes ont été tracées, et des tribunes ont été édifiées. L’organisation matérielle est apportée à la nouvelle Société des Courses de Deauville par la Société d’Encouragement et par la Société des Courses de Caen. À la disposition du public parisien, un train express relie Paris à la gare de Trouville. Ainsi sont données, le dimanche 14 et le lundi 15 août 1864, deux premières réunions de courses sur les bords de la Touques.
Pour le duc de Morny, il n’y aura pas de deuxième année de courses à Deauville. Il meurt le 8 mars 1865, cinq mois avant le second meeting donné les 6 et 7 août. En 1866, le meeting s’étoffe : trois journées avec pour nouveauté, la Coupe de Deauville dotée de 20 000 F et d’un objet d’art de 10 000 F, allocation rare pour l’époque. Affidavit, appartenant à Hippolyte Lunel, est le premier vainqueur de cette épreuve intergénérations qui deviendra en 1871 le Grand Prix de Deauville. Ainsi rapidement les courses de Deauville prennent une place de choix dans le calendrier des courses françaises.
Quand le 6 août 1913 est célébré le cinquantenaire de l’hippodrome, on peut en admirer deux nouveautés, des tribunes en briques et une piste en ligne droite longue de 1 600 mètres. Mais pas de modifications au coquet pavillon des balances revêtu de colombages qui date de 1890. Après le décès de son président le comte Jacques Le Marois, la Société des courses de Deauville fusionne en 1921 avec la Société d’Encouragement.
Après le meeting d’été de 1982, un entraîneur demande à entraîner en permanence ses chevaux sur l’hippodrome de Deauville. L’autorisation lui est donnée. Il est bientôt rejoint par un autre. En juillet 1984, 120 boxes supplémentaires sont édifiés. Le centre d’entraînement permanent de Deauville est né. Fin octobre 1991, sont données deux réunions de courses supplémentaires. C’est la naissance d’un meeting automnal. Le 30 juillet 1995, après d’importants travaux réalisés pendant l’intersaison, l’hippodrome de la Touques rouvre ses portes. Deux nouveautés : un restaurant panoramique et une « nouvelle piste » créée en empruntant la partie extérieure du très large « gazon d’entraînement », lui même situé à l’intérieur de la piste principale. À cette nouvelle piste est bientôt substituée une piste en sable (avec des fibres caoutchouteuses et une huile pour le liant) de 2 000 mètres de long, inaugurée le 6 juillet 2003. Utilisable pour l’entraînement et les courses quel que soit le temps, même l’hiver, elle permet de préserver la piste en herbe. Ainsi est programmé pour la première fois en décembre 2003 un meeting avec des réunions en décembre et janvier.
RENSEIGNEMENTS TECHNIQUES:
Il s'étend sur 75 hectares dont 20 hectares de pistes sur les bords de la Touques.
Trois pistes :
- Ligne droite : 1 600 mètres corde à gauche.
- Piste ronde extérieure : 2 200 mètres corde à droite.
- Piste ronde intérieure : 2000 mètres corde à droite
PRINCIPAUX RENDEZ-VOUS:
- Prix Rothschild (août),
- Prix Maurice de Gheest (août),
- Prix du Haras de Fresnay le Buffard-Jacques le Marois (août),
- Darley Prix Morny (août),
- Journée Shadwell (août),
- Grand Prix de Deauville Lucien Barrière (août),
- Equidays (octobre)
- Meeting d'Hiver (décembre).
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