Gregory BENOIST

On dit souvent de Christophe Soumillon qu’il est le plus belge des jockeys français. A tort, car il n’est pas le seul. Grégory Benoist, lui aussi, est né en Belgique, dans la banlieue de Bruxelles. Lui aussi est fils de jockey. Lui aussi a quitté un pays dont les courses étaient exsangues pour venir apprendre le métier de jockey à l’école du Moulin à Vent de Gouvieux.
Fin des comparaisons. Soumillon, de deux ans son aîné, fait la carrière que l’on sait. Grégory Benoist, lui, est devenu l’un des maîtres de nos quintés. Dans le peloton de tête du Championnat de France des Jockeys, il a déjà remporté ce challenge, il y a sept ans, quand celui-ci s’appelait « Coupe des Champions ». « Il me manque juste le cheval qui me propulsera en haut de l’affiche », ose-t-il pudiquement, en tapotant son porte-bonheur, un petit briquet jetable, toujours choisi de couleur bleu.
Après avoir fait tout son apprentissage chez Jean-Marc Capitte, autre Belge célèbre, Grégory est resté à Chantilly quand son patron est parti s’installer à Marseille. « Evidemment, j’avais la possibilité de le suivre dans le Sud-Est. Mais nous étions en 2003, je venais de gagner la Coupe des Champions, j’étais régulièrement sollicité, je sentais que mon avenir se jouait en région parisienne. » Bien vu, car Capitte parti, il est contacté par Xavier Nakkachdji, pour lequel, sept ans plus tard, il monte toujours très régulièrement. Il reste aussi un jockey d’entraînement très demandé. « Le plus grand cheval qu’il m’ait été donné de monter à ce jour reste Vallée Enchantée. Je l’ai galopée le matin avant qu’elle n’aille remporter les Hong-Kong Vase avec Dominique Bœuf. Mon cheval de cœur, en revanche, c’est Coupe de Champe, avec laquelle j’ai enlevé trois quintés et une listed-race… »
Il est managé depuis le début de cette année par Helen Barbe, parce qu’il voulait donner une nouvelle dimension à sa carrière.